La crainte d’avoir à faire finalement face au Hezbollah après les victoires de ce dernier et de l’armée syrienne en Syrie a poussé Israël à prendre des décisions assez surprenantes.
L’armée israélienne aurait ainsi formé des unités dites « Brigades rouges », qui utilisent des armes identiques à celles du Hezbollah et de la Résistance palestinienne.
D’après le site Arabi21 qui rapporte cette information, les officiers israéliens forment les membres de ces brigades de façon à ce qu’ils puissent se servir des armes et des munitions employées par les Brigades Izz al-Din al-Qassam (branche armée du Hamas) et le Hezbollah libanais. Mais est-ce tout ce que cherche Israël ?
Le site d’i24news pousse plus loin l’analyse et affirme que ce n’est pas seulement des armes et des munitions du Hezbollah et des Brigades Izz al-Din al-Qassam que les membres des Brigades rouges sont munis. Leurs formateurs sont allés jusqu’à les déguiser en combattants de la Résistance, leur faire revêtir les mêmes treillis, voire leur faire porter un keffieh palestinien.
Selon i24news, « Israël cherche à se procurer des Kalachnikov, des Dragunov (fusils de sniper), des missiles antichars Kornet, des pièges à explosifs ou encore des lance-roquettes pour pouvoir ainsi armer ses brigades ».
Les Brigades rouges se composeraient toujours d’après les sources israéliennes d’effectifs terrestres et surtout de soldats réservistes. Ces forces ont pour mission, celle de « singer » les combattants du Hezbollah pour pouvoir, espèrent-ils, percer le mystère des tactiques de combat asymétrique des « Résistants libanais et palestiniens ».
Haaretz avait confirmé dans un article récent l’existence de formations particulières « adaptées aux nouveaux besoins de l’armée israélienne ». Ce que les sources israéliennes ne disent pas, c’est qu’Israël, se sentant parfaitement incapable de faire face au Hezbollah sur le terrain, tente tant bien que mal de former des unités de combat asymétrique. Haaretz rappelle d’ailleurs comment l’armée israélienne a reproduit des tunnels souterrains dans le nord de la Palestine occupée pour les besoins de l’entraînement de ses Brigades rouges.
La guerre de 2014 contre Gaza, où l’armée d’Israël a exposé aux yeux du monde entier ses défaillances structurelles et son incapacité à gagner des batailles terrestres, a donc poussé la hiérarchie israélienne à « singer » la Résistance. Les généraux israéliens croient pouvoir créer des unités susceptibles de mener des combats de rue et des affrontements non conventionnels.
Selon Wassif Erekat, expert palestinien, « le fait de vouloir imiter à la lettre les combattants palestiniens ou ceux du Hezbollah constitue en lui-même un aveu d’impuissance. Mais cette hantise a aussi un autre effet négatif : elle bloque l’action de l’armée classique israélienne pour laquelle le régime de Tel-Aviv et ses alliés dépensent chaque année des milliards de dollars. »
L’analyste palestinien conclut : « Et pourtant, cela fait 20 ans que les Israéliens tentent de mettre au point des unités de combat asymétrique sans réel succès. Pourquoi ? Parce que le soldat israélien, bien qu’ultra armé, est dépourvu d’une chose : la foi. Et cette foi, aussi bien le Hezbollah que la Résistance palestinienne la possèdent. »